Interlude

Dans mon précédent article sur le management pédagogique, j’avançais le fait de manager sa classe et ses apprenants comme des salariés en entreprise. Mais il me faut préciser quel type de management et quel fonctionnement si particulier va vous permettre de fédérer vos élèves.

Il s’agit du système de l’entreprise libérée. Ce concept est de plus en plus présent dans le schéma des organisations économiques.

Etant donné que j’avais développé ce concept dans mon mémoire de Master 2, je choisi de vous présenter un extrait de mes écrits :

Extrait de mémoire

« Selon le webzine Harvard Business Review, les sept points qui différencient une entreprise libérée d’une entreprise classique sont les suivants :

  • allier bien-être au travail et productivité,
  • une vision portée par un leader charismatique exemplaire et humble,
  • avoir des valeurs partagées,
  • en finir avec les longues boucles de contrôle,
  • rendre les acteurs autonomes,
  • adopter le principe de subsidiarité,
  • inverser la pyramide managériale.

Effectivement, ce sont des principes et des valeurs que je prône au quotidien dans ma manière de voir l’entreprise et dans mes façons de penser le relationnel avec mes équipes de formateurs. Je veux faire confiance, je souhaite avant tout que mes équipes soient heureuses de travailler avec moi et pour mon entreprise. Je n’hésite pas à prendre des nouvelles de mes salariés lorsqu’ils sont malades, lorsqu’ils ont un événement marquant dans leur vie. Je pense qu’il est important d’être présent, dans la limite du possible. Nous travaillons ensemble avec une éthique commune. Il est donc important qu’ils sachent la reconnaissance que je leur porte car c’est aussi grâce à eux qu’ARH Conseil transmet une image positive en tant qu’entreprise. Je suis convaincue qu’un salarié ou qu’un collaborateur qui se sent bien où il se trouve va donner le meilleur de lui-même, va vouloir se surpasser et défendre les valeurs de l’entreprise pour laquelle il travaille. C’est donc une véritable valeur ajoutée pour une entreprise que de manager de cette manière si, en face, le salarié ou le collaborateur est dans la même dynamique. C’est une relation triplement gagnante :

  • pour le manager qui est satisfait d’avoir des équipes performantes et heureuses d’être ici, pouvant compter sur elles et sur leur investissement,
  • pour le salarié ou le collaborateur qui est heureux d’appartenir à une entreprise éthique qui lui fait confiance dans son travail, qui verbalise sa satisfaction auprès de lui. Cela l’implique fortement et lui donne envie de travailler toujours mieux,
  • pour le client qui est satisfait d’avoir des prestations de qualité, un sens du service et qui ressent une équipe solidaire, ouverte et performante. C’est un gage de confiance pour pérenniser des relations contractuelles. »

« Le manager n’est plus un transmetteur de décision mais un pourvoyeur de sens »

Adaptation à l’école

Après la lecture de cet extrait j’en viens à faire le lien avec le management pédagogique que je prône : vous êtes donc le manager de votre classe, vous devez leur faire confiance pour leur donner l’envie de « travailler » pour vous, ils comprendront par la suite qu’ils travaillent avant tout pour eux même. Votre réussite deviendra la leur, ils se l’approprieront pour devenir les acteurs de leur formation. Faire confiance, déléguer, inclure, intégrer, valoriser, motiver, tout ces verbes d’action vont vous permettre de manager de manière libérée vos classes d’apprenants 🙂

Et comme l’indique la mention en italique, « le manager devient un pourvoyeur de sens » : c’est ce dont vous devez tendre en tant que pédagogue, qu’enseignant référent, vous devez réussir à donner du sens à vos enseignements pour permettre à vos apprenants d’être au clair sur leurs objectifs d’apprentissage.

On en reparle et on développe le sujet dans mon prochain livre sur l’enseignement … . Sortie prévue dans les prochains mois.

Si vous souhaitez en discuter, n’hésitez pas à poster vos commentaires ci-dessous.

Pédagogiquement vôtre …